top of page

Perceptions inconscientes

Laure Moreau

L'espace virtuel

L'espace virtuel est un environnement, matériel ou non, qui se manifeste au travers d'un média. 

Quels sont nos rapports aux espaces, à l'ère du virtuel ? 

« Nous façonnons des outils qui, à leur tour, nous façonnent : les médias créent des environnements qui influencent nos perceptions. » 

                                                                                                                                                Marshall McLuhan

L'espace de la pensée

Dans l'univers de nos pensées séjournent des lieux imaginaires, des souvenirs enfuis, des fantasmes, ect. La conscience rassemble nos pensées et désirs assumés qui sont acceptables car ils rentrent dans les mœurs de la société. Notre inconscient, lui, s'oppose à notre conscience en refoulant nos fantasmes incompatibles avec les valeurs morales de notre conscience. Nos pensées, qu'elles soient conscientes ou non, construisent nos perceptions. Ces dernières sont le reflet de notre identité, de notre expérience de vie. 

Camilla.jpg
Astrid .jpg
Marion .jpg
JG.jpg
Olivia.jpg

 La perception se crée au moment de la rencontre entre une personne et un environnement. 

Processus

Les médias par lesquels on communique ainsi que notre espace de pensée influencent notre perception de l'environnement.   

Je tente moi-même l'expérience en vous emmenant dans un environnement singulier. A travers la vidéo ci-dessous, les médias que j'utilise vont apporter un tout autre aspect aux espaces que vous allez découvrir et vont influencer votre perception de ceux-ci. 

Musique : Under Stars (mix 2005 Virgin Records Ltd) - Brian Eno Apollo  

Et si l’architecture était le produit de nos pensées ? 

A travers mes recherches, mon ambition est de remettre en question le processus architectural actuel. Penser autrement l'architecture en mettant en oeuvre différents processus qui permettraient de recueillir les informations sensorielles et sensibles qui influencent nos perceptions.

Processus N°1 : INTROJECTION

L'introjection est l'identification de soi à des éléments extérieurs. 

En faisant écouter différents audios qui retracent mon quotidien, chaque personne est susceptible de les interpréter selon son expérience de vie. 

L’interprétation personnelle de chaque auditeur va représentée son espace de pensée, ses désirs. 

« Marcher dans la ville, c’est en apnée. Marcher dans la ville, c’est suivre le rythme de la société. J’aime ralentir la cadence. J’aime suivre la pulsation de mes pas pour m’empêcher de me laisser embarquer dans une forme de pression. Je suis cette pulsation non pas pour me rafraîchir, mais pour m’affranchir d’un espace contrôlé, et reprendre la certitude d’une ampleur libre. J’aimerais être un oiseau libre, un oiseau infini, partir au combat contre une triste vie. J’aimerais te trouver toi, Utopie, qui est à l’horizon, je ne t’atteindrai jamais. Lorsque je fais deux pas en avant, tu t’éloignes de deux pas. A quoi sers-tu, Utopie ? Tu m’aides certainement à avancer ».  

                                                                                                                                                                                      Julie Coppée

Processus N°2 : PROJECTION

La projection est le fait de transporter un élément de soi dans le monde extérieur. La manière personnelle de voir le monde extérieur au travers de ses habitudes de vie, de pensée, de ses intérêts. 

 

Trois personnes ont participé à l'expérience du "dessin projectif". Cette expérience est souvent utilisée par les thérapeutes et inspirée de l'utilisation des mandalas par Carl Gustav Jung, pour représenter le soi. En silence, on se laisse aller à faire des traits, des tâches, des arabesques, sans chercher le beau ni le figuratif. Les symboles que trace notre main représentent la projection symbolique de soi-même sur une feuille. 

Dessin Gaëlle.jpg

Gaëlle Moreau

Dessin Charles.jpg

Charles Le Polain

Dessin Maman.jpg

Sylvia Di Tursi

Processus N°3 : INTROSPECTION

L'introspection est l'étude de soi, de ses propres désirs. 

Par sa Théorie de la Dérive en 1956, Guy Debord a expérimenté sur plusieurs individus leur déambulation urbaine à travers un quartier quand elle n’était pas soumise à l’impératif du gain de temps. Plutôt que de rester emprisonnés dans leur routine quotidienne à faire les mêmes trajets chaque jour sans prêter attention à l'environnement, Guy Debord a demandé aux citadins de suivre leurs émotions pour regarder l'environnement sous un autre angle. Le parcourt que va alors faire l’individu va être organisé en fonction de ses propres envies. 

J'ai moi-même fait l'expérience en pratiquant ma propre dérive urbaine à travers un quartier qui m'était alors inconnu.

Au rythme de mes pas, laissez-vous guider, vous aussi, dans l'environnement que vous souhaitez...

bottom of page